Apparaissances - Série 2








Dessin en cours


 dessin au feutre - 4m70 X 70 cm





Recherche en cours


Tirages photos sur papier de soie





Souvenirs fragiles de nos apparitions 
Musique et montage de Laurent Rochelle







"Latentia - les absences révélées"
 Latentia 1 - témoignages de verre


12 tirages couleur 30X40, 24 tirages argentiques sur verre 13X18
"Latentia – les absences révélées"
Exposition à la Fontaine Obscure
/Aix-en-Provence. Février 2012/


Ce sont des images endormies que Judith Lorach s’autorise à réveiller dans cette exposition « Latentia - les absences révélées ».
La chimie argentique peut rendre visible une image latente : une image qui ne se manifeste pas encore, mais demeure susceptible d’apparaître à un moment choisi. 
C’est dans ce processus de révélation, de résurgence, que son travail prend naissance.
Dans « Apparaissances », les personnages ne sont plus tout à fait présents ou pas encore absents. Les clichés de Judith Lorach sont des lieux transitoires. Comme dans ses travaux précédents, elle revisite ce temps fugace dont on ne saurait dire s’il est celui de l’apparition, de la disparition, de la mémoire presque évanouie ou du souvenir juste renaissant.

Pour son installation « Latentia I - témoignages de verre », l’artiste a capté les reflets sur l’asphalte humide des passages ou des disparitions de personnages anonymes. Parallèlement, elle a utilisé de vieux négatifs du début du XXème siècle trouvés sur des brocantes (photographies sur verre au gélatino-bromure d’argent), qu’elle a recadrés, puis révélés en les retravaillant sur des plaques de verre, redonnant une existence à ces êtres disparus, dont même les proches n’ont pas su ou voulu cultiver la mémoire. Dans un dialogue entre argentique et numérique, l’application sélective de l’émulsion photosensible sur le verre entre en résonance avec le miroitement imprévisible de l’eau de pluie. A peine réalisée, la photographie devient alors une preuve de l’absence, le support d’un deuil à venir mais aussi le moyen ultime d’une survivance, voire d’une réapparition. Il ne s’agit pas là d’une simple restitution. Les négatifs pourraient demeurer des cénotaphes où gisent, insensibles au temps, les traces de vies disparues. Mais lorsquelle apparaît, l’image photographique
représente aussi le vestige indéchiffrable d’une réalité que nous ne pourrons que réinventer.

L’installation « Latentia II - témoignages de pierres » est composée de galets polis par le temps sur lesquels sont développés des fragments de pierres tombales. Celles-ci témoignent des parcours intimes d’hommes, de femmes ou d’enfants dont la trace se réduit souvent à ces quelques signes gravés. Cette rémanence ne se donne à voir qu’au reflet d’un miroir au tain depuis longtemps altéré. Incidemment, le reflet de notre visage au milieu de ces absences révélées, mettant en abîme le rapport de chacun d’entre nous à son propre passage, nous inscrit dans cette double révélation. 

Images enfouies, personnages effacés de la mémoire du photographe, reflets éphémères de nos vies transitoires… 
En faisant réapparaître ce qui a déjà disparu, et disparaître ce qui était encore existant, la confrontation des objets photographiques de Judith Lorach déplace nos repères : le regard du spectateur oscille entre un présent fugitif et un passé dont on ne saura jamais
ce qu’il fut vraiment.
Ces évocations ne nous parlent pas de la mort, comme le feraient des Vanités. Ni morbides ni nostalgiques elles attestent juste de nos ambivalences face à la fragilité du souvenir et au refus de l’oubli.

"Latentia - les absences révélées"
Latentia 2 - témoignages de pierres


miroir, tirages argentiques sur pierres, verre

Apparaissances - Série 3







  " Souvenirs fragiles de nos apparitions"
Installation photographique au Théâtre National de Toulouse 
/ Octobre 2010 /
Tirages argentiques sur 170 lames de microscope


"Se rappeler sans se souvenir".... comme le suggère cette formule du psychanalyste Roland Gori, l'oubli d'une impression ne signifie pas toujours la disparition, l'extinction du souvenir. Réminiscences, sentiment de "déjà vu", censures inconscientes, c'est dans ce labyrinthe des mémoires intimes que nous convie Judith Lorach avec son installation photographique au studio du TNT dans le cadre du Festival La Novela.

Pendant plus de 10 ans, Judith Lorach a capté des instants de sa vie à Toulouse par le prisme de son appareil photographique. Des milliers de ces négatifs sont restés stockés dans des classeurs de moins en moins ouverts au fil des années. Dans cette mémoire visuelle enfouie, dans ces empreintes d'un passé oublié, Judith Lorach est allée puiser pour élaborer cette installation commandée par le Festival La Novela. Il ne s'agit pas de "photos-souvenirs" dont la fonction serait d'immortaliser un lieu, un instant de vie ou un visage, mais bien de "souvenirs de photos" pour lesquels l'artiste a choisi, recadré, réinterprété les facettes de ce kaléidoscope d'une vie toulousaine photographiée.
L'installation se compose de 170 lames de microscope sur lesquelles ont été tirés des extraits de ces clichés noir et blanc au moyen d'une émulsion photosensible. Ce procédé dont le rendu est aléatoire et unique donne à voir des images tronquées, déformées, mais aussi délicates et sensuelles. Pour autant, le recours à ces lames de microscope ne répond pas seulement à une nécessité esthétique. Il renvoie à l'idée de prélèvement biologique, de fragments du réel, d'analyse. Il se réfère aussi explicitement à Sigmund Freud qui établissait lui-même un parallèle entre le terme de psychanalyse et le travail d'analyse qu'accomplit un chimiste derrière son microscope.
A l'ère du tout numérique, le mythe d'un stockage infini des données laisse penser que l'on aurait accès à une mémoire objective, infaillible, sans passer par le sujet. Refoulement, fantasmes, rêves, souvenirs écrans.... la convocation de ces notions fondatrices de la psychanalyse permet de jeter un regard critique sur la toute puissance symbolique, voire idéologique des nouvelles technologies.
Dans ce travail introspectif, Judith Lorach invite le spectateur, témoin de ces traces singulières de disparition, à un voyage intime mais non voyeur. Car c'est par l'inscription de l'empreinte, avec la dimension de la perte possible, que chacun d'entre nous retrouve des indices de ses propres passages.













Vidéo réalisée par Sébastien Roy 


"Souvenirs fragiles de nos apparitions"  Détails

































Apparaissances - Série 1








Témoignages de pierres-Rémanences
Tirages argentiques sur pierres



































Diaphanes - Tirages argentiques sur verre







e p a r s
Tirages argentiques sur verre




Diaphanes - Tirages argentiques sur verre














Sans titre
Tirages argentiques sur pierre et sur verre